Bateau Genève
About
Le Bateau Genève est géré par une association à caractère social, reconnue d’utilité publique. Elle a pour but d’accueillir des personnes adultes se trouvant en situation de difficulté personnelle ou/et sociale. Elle déploie ses activités à bord du Genève, ancien fleuron de la flotte du Léman, amarré au quai marchand des Eaux-Vives, racheté en 1974 par l’association alors qu’il était voué à la démolition.
L’action du Bateau Genève est ancrée dans une double vision, humaniste et sociale, des questions et défis posés par l’existence, dans notre ville, d’une population fortement stigmatisée en tant qu’exclue d’une cité à laquelle elle appartient pourtant inexorablement. L’appartenance au groupe diffus et hétérogène des marginaux signe le plus souvent une grave désaffiliation d’autres groupes d’appartenance, jusqu’à la perte du droit de cité et parfois des droits afférents à celui-ci.
Le Bateau Genève, en proposant un lieu situé au centre de la cité, dans un contexte géographique qui le met en évidence, veut rappeler et défendre le droit de cité de chacun, en particulier de ceux qui en sont dépossédés. Il offre des temps et des espaces de rencontres, des opportunités de construire des liens.
De plus, la conservation du patrimoine que constitue le Bateau Genève est partie intégrante de l’action de l’association, qui tout en assurant ainsi la pérennité de ses moyens d’action, propose un travail temporaire à de nombreuses personnes.
Le Bateau Genève est et veut être ouvert. Ouvert à toutes les personnes qui montent à bord, quelles que soient les raisons qui les incitent à franchir la passerelle. Ouvert à une diversité de public à travers une offre de prestations sociales et culturelles variées. Ouvert dans la place qu’il veut offrir à chacun, dans l’accueil et la reconnaissance des particularités de chacun. Ouvert au présent et au devenir, aux possibles et aux miracles.
Cette ouverture a pour corolaire la nécessité d’entretenir une capacité de changement permanente. Changement dicté par l’évolution du groupe des personnes accueillies sur le Bateau aussi bien que par un contexte social en transformation. Le Bateau Genève est aujourd’hui l’aboutissement de 30 ans d’histoire en même temps que les prémisses de ses mutations futures.
Cette capacité de changement est en même temps la condition et le résultat de l’action première du Bateau Genève, l’accueil et l’écoute de ceux qui montent à bord. Point de chute, refuge, havre pour de nombreuses personnes, temps de rencontre dans une journée solitaire, le Bateau Genève invite chacun à y puiser et y donner ce dont il a besoin. Il offre à chacun une disponibilité, à effleurer ou à saisir. Il est un lieu de parole, favorisée par le contexte informel dans lequel elle prend place et par l’absence d’autres enjeux que la possibilité de se dire.
Finalement, le Bateau Genève est un lieu de plaisir, dont nous faisons une affaire quotidienne. C’est ce que nous souhaitons à chacun de ceux qui montent à bord, alors que nous savons bien la dimension et le poids de leurs difficultés, de leur détresse parfois. Le plaisir est un moteur, un instant de vie qui donne des ailes, qui permet de désirer. Désirer vivre, marcher, respirer, désirer d’autres plaisirs. C’est précisément ce qui manque à nombre des passagers du Bateau Genève.
C’est également autour du plaisir que nous voulons susciter des rencontre, des liens, et que nous invitons la cité à nous rejoindre pour des moments de fête. Le programme, essentiellement estival, des manifestations festives et culturelles sur le Bateau Genève, est empreint de ces dimensions d’ouverture, d’accueil, d’appartenance à la cité et de plaisir que l’association pour le Bateau Genève fait vivre.
Le lancement du vapeur «Genève» Le projet de l’Exposition nationale suisse, élaboré dès 1892, se voit accepté au tout début de l’année 1894. La Compagnie Générale de Navigation sur le lac Léman (CGN), prévoyant justement une forte affluence, décide alors de construire une nouvelle unité, le futur «Genève», qui est immédiatement commandé à l’entreprise Sulzer. La compagnie désire également profiter de l’occasion pour faire sa propre publicité et se fixe donc la construction d’un bateau à la pointe de l’esthétisme et de la technologie. Il faut dire qu’en 1894, la CGN, qui existe depuis presque un quart de siècle, traverse une période difficile puisqu’un grave accident survenu en 1892 sur un de ses navires, lui a fait perdre la confiance du public. Le «Genève», 3e bateau à deux ponts et 19e unité de la flotte, satisfera et rassurera tout le monde.
Le «Genève» et l’Exposition nationale Le «Genève» n’est pas seulement lancé pendant l’Exposition nationale, mais il en fait aussi partie. D’une part parce qu’il s’intègre parfaitement au programme idéologique de cette dernière – Patrie et haute technologie – et d’autre part parce qu’il est présenté au stand de la CGN et de Sulzer. De plus, le bateau figurera dans une édition du Journal Officiel Illustré, au même titre qu’un événement ou d’un stand de l’Exposition.
Le «Genève» et la «Belle Époque» La venue de l’Exposition nationale à Genève n’est pas la seule raison de la construction d’un nouveau bateau-salon par la CGN. La dernière décennie du XIXe siècle est en effet marquée par l’émergence du tourisme, principalement aristocratique, et particulièrement sur la riviera vaudoise et à Genève. Le besoin d’un grand bateau-salon luxueux supplémentaire devait par conséquent se faire sentir et ce sera le «Genève», bateau type de la «Belle Époque», qui comptera 12 grands vapeurs de cette espèce dont on peut encore admirer 9 exemplaires aujourd’hui. Ces bateaux accueilleront un nombre impressionnant de passagers, signe de la prospérité de la région et de la compagnie durant ces années. Citons quelques chiffres: environ 1 400 000 passagers par an pour 600 000 km couverts; une pointe en 1913 avec ses 1 876 000 passagers et en 1911 avec ses 2 millions de francs-or de recettes pour 569’000 francs de bénéfice! La construction du «Genève» par Sulzer et Frères La CGN commande donc le «Genève» en 1894 à la firme Sulzer et Frères de Winterthour qui construit ainsi, pour la première fois, un bateau pour le lac Léman, succédant à Escher-Wyss de Zurich, constructeur de la vingtaine de vapeurs précédents. La coque est mise en chantier à Winterthour – l’assemblage est réalisé provisoirement par des boulons – et le transport se fait par pièces détachées, dûment numérotées, par le rail auquel le chantier d’Ouchy est encore relié. Le montage définitif, avec rivetage, se fait sur chariot, dès le 5 septembre1895. Les courses d’essai commencent en mai 1896 et le bateau est inauguré le 28 mai. La CGN lui donne le nom de «Genève» car tous les regards sont tournés vers la cité de Calvin, à laquelle la CGN et la navigation sur le lac Léman en général doivent beaucoup. Le «Genève», à son lancement est le troisième bateau-salon à deux ponts du Léman, une unité de grande taille (1200 passagers), remarquable par son confort et son élégance. Il est caractérisé par la finesse de sa ligne et la performance de sa machine, deux qualités qui contribuent à sa rapidité (27 km/h), par la grande place réservée aux passagers de seconde classe, par la largeur de ses galeries et par le luxe de sa décoration.
1898: le «Genève» entre dans la grande histoire Le vapeur «Genève» s’est rendu internationalement célèbre en jouant un petit rôle dans la véritable tragédie qu’a été l’histoire des derniers Habsbourg régnants. En effet, le 10 septembre 1898, Élisabeth de Wittelsbach, Impératrice d’Autriche, est mortellement frappée par un anarchiste italien au moment où elle va monter sur le bateau. L’impératrice est arrivée la veille à Genève, depuis Territet, par le vapeur. Elle désire y retourner avec celui de 13h40, qui se trouve être le «Genève». Toute sa suite est partie par le train et c’est en compagnie de sa seule dame de compagnie, la comtesse Sztaray, que celle qu’on surnommait affectueusement Sissi sort de l’Hôtel Beau-Rivage. Voyageant toujours sous un pseudonyme et refusant toute protection policière, elle va être agressée juste devant le monument Brunschwick par Luigi Lucheni. Personne ne comprend d’abord: l’assassin a si bien visé le coeur, et avec une lame si effilée, que sa victime n’a rien senti. Elle se relève, court au bateau dont on entend sonner la cloche qui annonce le départ. Elle s’écroule sur le pont. Le capitaine, qui ne se doute de rien, fait larguer les amarres. Élisabeth reprend connaissance et prononce très lucidement: «Mais que s’est-il donc passé?», puis elle perd à nouveau conscience. Elle ne se réveillera plus. Lorsque la dame de compagnie remarque la minuscule plaie, elle révèle l’identité de l’impératrice et le vapeur fait demi-tour. On fabrique un brancard avec des rames et des pliants et on débarque l’infortunée agonisante. Quelques minutes plus tard, elle meurt sans souffrir à l’Hôtel Beau-Rivage…
L’action du Bateau Genève est ancrée dans une double vision, humaniste et sociale, des questions et défis posés par l’existence, dans notre ville, d’une population fortement stigmatisée en tant qu’exclue d’une cité à laquelle elle appartient pourtant inexorablement. L’appartenance au groupe diffus et hétérogène des marginaux signe le plus souvent une grave désaffiliation d’autres groupes d’appartenance, jusqu’à la perte du droit de cité et parfois des droits afférents à celui-ci.
Le Bateau Genève, en proposant un lieu situé au centre de la cité, dans un contexte géographique qui le met en évidence, veut rappeler et défendre le droit de cité de chacun, en particulier de ceux qui en sont dépossédés. Il offre des temps et des espaces de rencontres, des opportunités de construire des liens.
De plus, la conservation du patrimoine que constitue le Bateau Genève est partie intégrante de l’action de l’association, qui tout en assurant ainsi la pérennité de ses moyens d’action, propose un travail temporaire à de nombreuses personnes.
Le Bateau Genève est et veut être ouvert. Ouvert à toutes les personnes qui montent à bord, quelles que soient les raisons qui les incitent à franchir la passerelle. Ouvert à une diversité de public à travers une offre de prestations sociales et culturelles variées. Ouvert dans la place qu’il veut offrir à chacun, dans l’accueil et la reconnaissance des particularités de chacun. Ouvert au présent et au devenir, aux possibles et aux miracles.
Cette ouverture a pour corolaire la nécessité d’entretenir une capacité de changement permanente. Changement dicté par l’évolution du groupe des personnes accueillies sur le Bateau aussi bien que par un contexte social en transformation. Le Bateau Genève est aujourd’hui l’aboutissement de 30 ans d’histoire en même temps que les prémisses de ses mutations futures.
Cette capacité de changement est en même temps la condition et le résultat de l’action première du Bateau Genève, l’accueil et l’écoute de ceux qui montent à bord. Point de chute, refuge, havre pour de nombreuses personnes, temps de rencontre dans une journée solitaire, le Bateau Genève invite chacun à y puiser et y donner ce dont il a besoin. Il offre à chacun une disponibilité, à effleurer ou à saisir. Il est un lieu de parole, favorisée par le contexte informel dans lequel elle prend place et par l’absence d’autres enjeux que la possibilité de se dire.
Finalement, le Bateau Genève est un lieu de plaisir, dont nous faisons une affaire quotidienne. C’est ce que nous souhaitons à chacun de ceux qui montent à bord, alors que nous savons bien la dimension et le poids de leurs difficultés, de leur détresse parfois. Le plaisir est un moteur, un instant de vie qui donne des ailes, qui permet de désirer. Désirer vivre, marcher, respirer, désirer d’autres plaisirs. C’est précisément ce qui manque à nombre des passagers du Bateau Genève.
C’est également autour du plaisir que nous voulons susciter des rencontre, des liens, et que nous invitons la cité à nous rejoindre pour des moments de fête. Le programme, essentiellement estival, des manifestations festives et culturelles sur le Bateau Genève, est empreint de ces dimensions d’ouverture, d’accueil, d’appartenance à la cité et de plaisir que l’association pour le Bateau Genève fait vivre.
Le lancement du vapeur «Genève» Le projet de l’Exposition nationale suisse, élaboré dès 1892, se voit accepté au tout début de l’année 1894. La Compagnie Générale de Navigation sur le lac Léman (CGN), prévoyant justement une forte affluence, décide alors de construire une nouvelle unité, le futur «Genève», qui est immédiatement commandé à l’entreprise Sulzer. La compagnie désire également profiter de l’occasion pour faire sa propre publicité et se fixe donc la construction d’un bateau à la pointe de l’esthétisme et de la technologie. Il faut dire qu’en 1894, la CGN, qui existe depuis presque un quart de siècle, traverse une période difficile puisqu’un grave accident survenu en 1892 sur un de ses navires, lui a fait perdre la confiance du public. Le «Genève», 3e bateau à deux ponts et 19e unité de la flotte, satisfera et rassurera tout le monde.
Le «Genève» et l’Exposition nationale Le «Genève» n’est pas seulement lancé pendant l’Exposition nationale, mais il en fait aussi partie. D’une part parce qu’il s’intègre parfaitement au programme idéologique de cette dernière – Patrie et haute technologie – et d’autre part parce qu’il est présenté au stand de la CGN et de Sulzer. De plus, le bateau figurera dans une édition du Journal Officiel Illustré, au même titre qu’un événement ou d’un stand de l’Exposition.
Le «Genève» et la «Belle Époque» La venue de l’Exposition nationale à Genève n’est pas la seule raison de la construction d’un nouveau bateau-salon par la CGN. La dernière décennie du XIXe siècle est en effet marquée par l’émergence du tourisme, principalement aristocratique, et particulièrement sur la riviera vaudoise et à Genève. Le besoin d’un grand bateau-salon luxueux supplémentaire devait par conséquent se faire sentir et ce sera le «Genève», bateau type de la «Belle Époque», qui comptera 12 grands vapeurs de cette espèce dont on peut encore admirer 9 exemplaires aujourd’hui. Ces bateaux accueilleront un nombre impressionnant de passagers, signe de la prospérité de la région et de la compagnie durant ces années. Citons quelques chiffres: environ 1 400 000 passagers par an pour 600 000 km couverts; une pointe en 1913 avec ses 1 876 000 passagers et en 1911 avec ses 2 millions de francs-or de recettes pour 569’000 francs de bénéfice! La construction du «Genève» par Sulzer et Frères La CGN commande donc le «Genève» en 1894 à la firme Sulzer et Frères de Winterthour qui construit ainsi, pour la première fois, un bateau pour le lac Léman, succédant à Escher-Wyss de Zurich, constructeur de la vingtaine de vapeurs précédents. La coque est mise en chantier à Winterthour – l’assemblage est réalisé provisoirement par des boulons – et le transport se fait par pièces détachées, dûment numérotées, par le rail auquel le chantier d’Ouchy est encore relié. Le montage définitif, avec rivetage, se fait sur chariot, dès le 5 septembre1895. Les courses d’essai commencent en mai 1896 et le bateau est inauguré le 28 mai. La CGN lui donne le nom de «Genève» car tous les regards sont tournés vers la cité de Calvin, à laquelle la CGN et la navigation sur le lac Léman en général doivent beaucoup. Le «Genève», à son lancement est le troisième bateau-salon à deux ponts du Léman, une unité de grande taille (1200 passagers), remarquable par son confort et son élégance. Il est caractérisé par la finesse de sa ligne et la performance de sa machine, deux qualités qui contribuent à sa rapidité (27 km/h), par la grande place réservée aux passagers de seconde classe, par la largeur de ses galeries et par le luxe de sa décoration.
1898: le «Genève» entre dans la grande histoire Le vapeur «Genève» s’est rendu internationalement célèbre en jouant un petit rôle dans la véritable tragédie qu’a été l’histoire des derniers Habsbourg régnants. En effet, le 10 septembre 1898, Élisabeth de Wittelsbach, Impératrice d’Autriche, est mortellement frappée par un anarchiste italien au moment où elle va monter sur le bateau. L’impératrice est arrivée la veille à Genève, depuis Territet, par le vapeur. Elle désire y retourner avec celui de 13h40, qui se trouve être le «Genève». Toute sa suite est partie par le train et c’est en compagnie de sa seule dame de compagnie, la comtesse Sztaray, que celle qu’on surnommait affectueusement Sissi sort de l’Hôtel Beau-Rivage. Voyageant toujours sous un pseudonyme et refusant toute protection policière, elle va être agressée juste devant le monument Brunschwick par Luigi Lucheni. Personne ne comprend d’abord: l’assassin a si bien visé le coeur, et avec une lame si effilée, que sa victime n’a rien senti. Elle se relève, court au bateau dont on entend sonner la cloche qui annonce le départ. Elle s’écroule sur le pont. Le capitaine, qui ne se doute de rien, fait larguer les amarres. Élisabeth reprend connaissance et prononce très lucidement: «Mais que s’est-il donc passé?», puis elle perd à nouveau conscience. Elle ne se réveillera plus. Lorsque la dame de compagnie remarque la minuscule plaie, elle révèle l’identité de l’impératrice et le vapeur fait demi-tour. On fabrique un brancard avec des rames et des pliants et on débarque l’infortunée agonisante. Quelques minutes plus tard, elle meurt sans souffrir à l’Hôtel Beau-Rivage…
SAHRA HALGAN TRIO (Somaliland/France) - Concert
www.sahra-halgan.com
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